Fortress Press

Isaiah 28-39: Continental Commentaries

Isaiah 28-39

Continental Commentaries

Hans Wildberger (Author), Thomas H. Trapp (Translator)

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This is the final volume in Wilberger's comprehensive treatment of Isaiah 1–39. In addition to verse-by-verse commentary, the author provides a systematic overview of the entire Book of Isaiah. This "introduction" to Isaiah covers: the book and the text, the formation of Isaiah 1–39, the prophet Isaiah and his religious roots, the theology of post-Isaianic materials, language and forms of speech in Isaiah, and a listing of recent Isaiah scholarship.
  • Publisher Fortress Press
  • Format Hardcover
  • ISBN 9780800695101
  • Dimensions 6 x 12
  • Pages 798
  • Publication Date October 23, 2002

Endorsements

"A work of such importance that it must be carefully studied by each serious student of Isaiah. A rich and significant contribution."
— Bibliotheca Sacra

"It would be hard to imagine a more thorough and more convincing presentation. I recommend this commentary unreservedly to all serious students of the Old Testament."
— Interpretation

"Wildberger's commentary has turned out to be his life's work, and it is itself a noble tribute to a scholar who is theologically sensitive, aware of differing opinions, and fair in dealing with them. It is the best existing commentary on the book of Isaiah."
— Catholic Biblical Quarterly

Reviews

" 'Mon' Esaie...est devenu en réalité l'oeuvre de ma vie." C’est ainsi que H. Wildberger qualifie son monumental commentaire en trois volumes (1–12, 13–27 et 28–39) sur les chs. 1–39 du livre d'Esaie dont la dernére partie complète la traduction anglaise de ce commentaire.

Dernier volume et fruit de recherches de plus de trois décennies, Es 28–39 se présente comme le couronnement de ce travail assidu, passionné et d'écoute attentive du livre d'Esaie. L'ècoute du livre comme un tout est l'attitude que H. Wilberger conseille aux lecteurs et lectrices de ce livre, constitué à la fois du matériau primitif provenant d'Esaie, prophète du VIIIè S. et des sections secondaires postérieures.

En attribuant le maximum des textes à Esaie, fils d'Amots, d'une part et en décrivant un portrait maginifique de la personnalité de ce prophète, d'autre part, H. Wildberger se démarque de l'opinion représentée par O. Kaiser (1960–81) qui réduit à l'extrême les textes authentiques et remet en cause l'authenticité ésaienne des recueils d'où étaient souvent extraits la personnalité et le message d'Esaie, notamment le mémorial d'Esaie (6.1–9.6) et les chs. 28–31. En rejetant les conclusions de O. Kaiser, Wildberger se fait le porte-parole d'un courant des critiques qui interprétaient le livre d'Esaie comme formé à partir d'un corpus des textes rédigés par Esaie lui-même avant de subir des insertions et remaniements progessifs de la part des cercles des disciples.

Wildberger se préoccupe avant tout de restaurer l'image et le message du prophète. Ensuite, il veut mettre fin à l'atomisation et à la fragmentation du livre auxquelles est parvenue la recherche par la distinction sans point de contact entre les passages authentiques et non-authentiques. Comme H. Wildberger le dit dans la préface d'Esaie 28-39, sa double profession de pasteur et de Professeur avait justifié la longue durée dans la rédaction de son commentaire. Il n'est pas exclus que cette existence à cheval entre le milieu ecclésistique et le monde universitaire a influencé ses conclusions conservatrices, malgré le recours aux méthodes historico-critiques.

Dans Esaie 28–39, H. Wildberger commentaire ces chapitres et complète les résultats de ses recherches sur les chs. 1–39. Ils concernent le livre, le prophète et son message. Gråce á l'analyse du vocabulaire des chs. 28–39, l'auteur distingue les textes authentiques et les textes non-ésaiens. Il sépare le message d'Esaie de celui des «sections secondaires». Ainsi, les chs. 28–31 sont séparés des chs. 32-39. Le premier recueil est, hormis quelques exceptions, constitué des textes rédigés par Esaie lui-même. Il s'agit de : 28.1–4. 7b–12.14–22 (matériau de base). 23–29, 29.1–7.9–10.13–14.15–16, 30.–5.6–7.8–11.12–14. 15–17.27–33 (sur le fonds), 31.1–3.4–9, hormis quelques exceptions (28.5–6. 7a, 13, à l'intérieur de vv. 14–22 (avec trois remaniements), 29.8. 11–12. 17–24 et 30.18–26). A l'exception de 28.1–4 (724 av. J.-C), le reste des textes authentiques sont rédigés par Esaie lui-même et relatifs à la crise politique entre Ezéchias et Sennachérib (705–701 av. J.-C.). A L'intérieur de ce recueil, l'auteur répओre des oracles d'èpoques diverses : de l'époque préexilique sous le roi Josias (cf. H. Barth, J. Vermeylen, R. E. Clements) et les textes d'origine post-exilique, allant du début de cette période (30.18–26) à la période apocalyptique tardive (29.11–12. 17–24). L'auteur explique la présence des textes nonésaiens à l'intérieur des chs. 28–31 par l'insertion et le remaniement faits par des cercles des disciples du prophète. Ce sont eux qui sont responsables des autres textes non-ésaiens qui constituent presque l'ensemble des chs. 32–39.

Les chs. 32–39 sont dominés par les textes non-ésaiens. A cause de leurs similarités avec 2 R 18.13–20.19, les chs. 36–39 sont séparés des autres. A la suite d'une analyse synoptique de ces deux récueils, l'auteur se prononce en faveur de la dépendance de ces textes de 2R 18–20.

Dans le ch. 32, l'auteur y distingue deux époques: l'époque précédant la destruction de Jérusalem par Nébuchadnesar en 587 (vv. 9–14) et le texte influencé par la sagesse d'origine post-exilique qui cadre avec l'époque d'Aggée et de Zacharie (vers 500 av. J.- C.).

Le ch. 33 rend écho du début de la période perse (vv. 1–16) et se trouvent les traces de la protoapocalyptique qui annonce le salut d'Israel (vv. 17–24).

Lorsque H. Wildberger analyse les chs. 34–35, il rejette leur unité et leur disignation comme «petite apocalypse d'Esaie» (O. Kaiser). Pour lui, les chs. 34 et 35 n'ont en commun. Le ch. 35 se rapproche plutôt du Deutéro-Esaie (Torrey) sans en dépendre, tandis que le ch. 34 (fin du VI 7#232; S.), antérieur au ch. 35 (V è S.) n'a pas d'éléments apocyliptiques (la fin du cosmos, la chute de l'ancien monde et l'avènement d'un nouveau monde) pour qu'il mérite ce nom.

En ce qui concerne le livre, H. Wildberger s'abstient de faire une histoire exhaustive de la recherche et renvoie à l'étude de J. Vermeylen. Toutefois, il en donne quelques répères importants. Se référant aux travaux de ses prédécesseurs et à l'issue de ses découvertes, H. Wildberger interprète l'histoire du développement du livre d'Esaie sous forme d'un processus rédactionnel en plusieurs phases. Ce processus a Esaie pour point de départ. Il est continué à travers les cercles des disciples qui ont travaillé le matériau original en tenant compte de leur contexte particulier. H. Wildberger distingue les phases suivantes:

  • Deux rédactions préexiliques: respectivement par Esaie lui-même (VIIIe S.) et ã l'époque du roi Josias (H. Barth, J. Vermeylen, R.E. Clements).

  • Les remaniements exiliques relatifs à la destruction de Jérusalem (cf. R.E. Clements)

  • Le rescension du salut post-exilique lors du remaniement du matériau ésaien apporté hors de Jérusalem, Ezéchiel et le Deutéro-Esaie annoncent à=á Israel son retour triomphal

  • Expansion post-exilique : apocalypse d'Esaie et chs. 36–39

  • Rédaction finale.

Pour H. Wildberger, la structure rédactionnelle de 66 chs. du livre d'Esaie comporte trois moments importants : les chs. 1–35 était déjà un livre, vers 400 av. J.-C. avant l'insertion des chs. 36–39, après 400 av. J.-C., à la même époque de la naissance du livre de Ben Sirah. Les chs. 40–66 furent ajoutés plus tard. Les toutes derniêres annotations intervinrent à l'époque grecque.

En ce qui est du message d'Esaie, le prophète est ancré dans les tranditions anciennes d'Israel liées à Jérusalem, dont la théologie royale de David et la théologie de Sion, ainsi que la sagesse ancienne (contre Fichtner qui situe la sagesse seulement à l'époque tardive). C'est pour cette raison, il ne pouvait pas annoncer le malheur contre Juda et Jérusalem.

Dans Esaie 28–39, H. Wildberger a essayé de prendre connaissance des sources littéraires disponibles. Il le fait d'ailleurs de manière systématique au début de l'étude chaque péricope. En outre, en ce qui concerne les autres questions abordées une documentation riche et variée est selectionnée. Toutefois, il faut dire que lorsqu'il aborde la question de l'histoire de la redaction, il dit expressement ne pas se référer à O. Kaiser ce qui est très intriguant pour une démarche scientifique. Pourtant tout au long de son commentaire, H. Wildberger cite Kaiser soit pour confirmer ses opinions, soit pour s'attaquer ouvertement à lui. Il le mentionne plus que d'autres auteurs dans son commentaire.

Lire le livre comme un tout telle est la nouvelle voie et la grande contribution que H. Wildberger apporte dans l'étude du livre d'Esaie. C'est une alternative à la déconsidération des textes «secondaires» ou «on-authentiques». Car pour lui, ces derniers textes remontent indirectement à Esaie en ce qu'ils font écho de son message dans différents contextes.

La traduction anglaise intervient 20 ans apràs la parution de l'original (1982). On serait tenté de considérer le commentaire comme dépassé. Et pourtant, avant même sa traduction en anglais, le commentaire fait l'objet de nombreuses références dans le monde anglo-saxon. Ce qui démontre son intérêt.

En dépit du fait que d'une part, l'intérêt pour la personne d'Esaie a cédé à celui du livre et d'autre part, la préoccupation à découvrir les ipssissma verba du prophète ne vient plus au premier plan, le livre a encore aujourd'hui le mérite d'avoir ouvert la voie ou deblayé le chemin vers la prise en compte du livre d'Esaie comme un tout et la valorisation des «sections non-authentiques». Sur ce point le commentaire conserve son actualité et sa lecture reste recommandable.
— Jean Mutombo, Université de Lausanne, Bielefeld, Germany 33617

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